7  Synthèse des analyses température globale - CO2

La loi de Henry permet de retrouver une relation entre température et taux de CO2 analogue à l’ Équation 6.1 utilisée par le GIEC. On peut cependant déduire de notre analyse que c’est la température qui détermine le CO2 et non le contraire. Le GIEC confond cause et effet. Le CO2 ne peut servir de base à un forcing radiatif. C’est également le cas pour les autres gaz à « effet de serre ».

(Harde 2019) mentionne également la même relation entre la concentration en CO2 relevé à Mauna Loa et l’anomalie de température (Voir figure Figure 7.1).

Figure 7.1: Relation entre la concentration en CO2 et l’anomalie de température GISS. En bleu, les points de données. En noir, la droite de tendance dont l’équation est équivalente à l’ Équation 6.16.

Les analyses effectuées permettent de trouver comment les émissions naturelles et anthropiques se répartissent dans la concentration en CO2 global accumulé dans l’atmosphère, en fonction d’une constante de temps de résidence.

Lorsqu’on fixe cette dernière à 15 ans, les contraintes d’abondances isotopiques décrites à la Section 6.7.1 sont vérifiées, et la formule de Henry – van ’t Hoff que l’on obtient expérimentalement est très voisine de celle qui découle d’une théorie simplifiée de la chimie carbonatée de l’eau de mer.

Cette valeur de 15 ans est conforme aux observations de la décroissance du \(^{14}C\) après l’arrêt des essais thermonucléaires au début des années 1960.

Les émissions anthropiques de CO2 ont une influence négligeable sur la température, et on peut considérer que c’est l’augmentation naturelle de la température qui est la cause quasi exclusive de l’augmentation du CO2 naturel observée depuis la période préindustrielle.

Si les émissions anthropiques étaient complètement supprimées, la concentration en CO2 retournerait progressivement vers son niveau naturel. Pour la même raison, capturer et stocker le CO2 est une hérésie.

La théorie du GIEC attribuant à une origine purement anthropique l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère a été complètement réfutée par (Harde 2019), (Berry 2019) et (Salby 2016). Ces auteurs estiment que le temps de résidence du CO2 anthropique est beaucoup plus court que celui annoncé par le GIEC et évaluent la part du CO2 anthropique à respectivement 15%, 5% et 3%. Mais dans ce cas, les contraintes d’abondances isotopiques ne seraient plus vérifiées, et l’accord théorie – expérience de l’équilibre de Henry – van ’t Hoff serait moins bon.

Le modèle de Harde a été réfuté par (Köhler et al. 2018). La réponse de (Harde, s. d.a) à cette réfutation a été censurée. Cette réponse a dû être publiée ailleurs (Harde, s. d.b).

Le cycle du CO2 est très compliqué avec beaucoup d’inconnues. Le débat est loin d’être clos. On y verra peut-être plus clair si le rayonnement solaire et les températures vont à la baisse.

Ce débat a finalement peu d’importance dans la mesure où le CO2 n’a que très peu d’influence directe sur la température, sans oublier toutefois son important rôle positif sur le verdissement de la planète.

De plus, si l’on considère les flux totaux de CO2 repris dans les figures du GIEC, le pourcentage de flux anthropique dans le flux total de CO2 serait de l’ordre de 5 %. La contribution anthropique à la sensibilité climatique serait alors également de l’ordre de 5 % de l’augmentation de température de 3.5 °C prédite par le GIEC. On peut en déduire que même en suivant la logique du GIEC, toute action bas carbone, zéro carbone, neutralité carbone aurait des effets insignifiants sur le climat.